L’arbre élevé entre ciel et terre fait le lien entre le domaine des dieux et celui des humains. Souvent d’une étonnante longévité, il devient symbole de vie éternelle. On retrouve sa présence dans les textes des principales religions. La Bible mentionne une vingtaine d’espèces différentes. De l’arbre de Vie à l’arbre du pendu en passant par les arbres sacrés, les cèdres du Liban, la vigne et le figuier, ces arbres bibliques sont de différentes sortes et sont porteurs de symboliques variées. Au fil de 13 séquences, l’exposition présentée à l’église Sainte-Marie de Mulhouse offre un aperçu de l’importance de l’arbre dans la Bible et dans l’histoire du Salut.

Du 4 octobre au 27 novembre.
Exposition prolongée jusqu’au 3 janvier 2021

Du chétif moutardier au chêne imposant

Les arbres apparaissent dans la Bible comme fournisseurs de bois pour la construction de bâtiments majeurs (l’olivier et le cèdre utilisés par le roi Salomon pour édifier le Temple de Jérusalem) ou comme éléments de contexte pour certains épisodes clés de l’Ancien testament (les « trois hommes » symboles de la Trinité accueillis par Abraham sous le chêne de Mambré). Mais ils comportent également une dimension symbolique forte : l’olivier est signe de paix et d’éternité, la branche de palmier est l’emblème de la victoire. D’autres essences sont évoquées dans le Nouveau testament. Jésus emploie l’image du grain de moutarde pour signifier que la foi, même faible, peut faire bouger les montagnes. Le figuier stérile qu’il maudit rappelle que la Bonne Nouvelle doit être accessible à tous et en tous temps.

L’arbre de la Vie, l’arbre de la Connaissance du bien et du mal et l’arbre du Salut

L’arbre de Vie, nourriture des dieux dans l’Orient ancien, apparaît dans le récit de la Genèse ; Adam et Eve peuvent y accéder à leur guise. En revanche, c’est l’arbre de la Connaissance du bien et du mal dont Dieu interdit la consommation du fruit : détenteur du pouvoir de tout connaître, l’homme risquerait d’en user de façon totalitaire. Dans le Nouveau testament, l’arbre de la Croix devient symboliquement le nouvel arbre de Vie tandis que le Christ est le nouvel Adam, rachetant la faute du premier homme par sa mort sur le bois de la Croix. Le Livre de l’Apocalypse évoque un nouvel arbre de Vie par lequel Dieu réitère sa promesse de vie et d’immortalité qui avait été faite aux premiers humains dans le jardin d’Éden.

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