L’église Sainte Marie accueille du 30 novembre 2024 au 2 février 2025 une exposition « Poésies en couleurs » consacrée à Joseph SAUR (1908-2012). Elle nous fait découvrir une facette méconnue de cet artiste, pourtant bien connu en Alsace pour ses nombreuses réalisations d’art sacré: une collection d’aquarelles qui expriment la vie intérieure et la quête spirituelle de cet artiste, qui fut d’abord un homme enraciné dans la vie intérieure..


« Je cherche ton visage, Seigneur, ne me le cache point. Qui me guidera, qui m’introduira pour que je puisse te voir. » 

Saint Anselme de Canterbury (1033-1109)

Fils d’un père tonnelier et d’une mère couturière, Joseph SAUR est né le 3 mars 1908 à Oberhergheim. Célibataire, il a toujours vécu au village et c’est au foyer de son neveu Léonard qu’il a partagé joies et peines d’une famille.


Dernier survivant des quatre enfants de ce tonnelier, il décédera en 2012, à l’âge de 104 ans. (1) Le jeune homme fait son apprentissage de sculpteur sur bois chez Klem (1923 à 1926) à Colmar et continue à travailler dans l’atelier Klem, après le décès de ce dernier, sous la direction de Max Berger qui faisait de la sculpture figurative et avec lequel il s’entendait bien. Il reviendra travailler au village en 1931. Il s’installe à son compte en 1934. Le curé Aloïse SIMON, arrivé en 1935, lui confie l’aménagement du choeur de l’église Saint-Léger du village. Joseph y travaille de 1936 à 1940 avec des parties nouvelles à l’arrière du maître autel (qui date du XVIIe siècle ) et l’enrichi avec des anges, ainsi que des Saints en bas- relief. Puis il réalise Le maître autel du Schauenberg . Ses réalisations se feront principalement pour des paroisses dans toute l’Alsace. Chemins de croix, statuaire, crèches, crucifix, monuments aux morts. Mais son art ne se limite pas qu’à l’art religieux.
Il utilise différentes matières : le bois, la pierre, le métal, le bronze, la peinture à l’huile au couteau et l’aquarelle.

Joseph disait que la prière, éthique de vie, le rendait léger et insouciant du lendemain. Il ajoutait que les sculpteurs qui travaillent toujours dans l’urgence, soit pour terminer une commande soit pour se concentrer sur une impression nouvelle qui, avant d’être concrétisée par le fer ou le crayon, a besoin de mûrir dans le silence de l’être.

Tout un processus donc où lenteur et vide sont nécessaires à l’alchimie de l’imprégnation, sans laquelle l’oeuvre d’art authentique ne peut voir le jour.
On doit au sculpteur « le plus fécond, célèbre et populaire », selon l’expression de l’abbé Paul Winninger, d’avoir accompagné de son art toute la moitié du XXe siècle, à commencer par la période difficile et culturellement riche de l’après-guerre, où tout était à refaire.
Le retable de Notre Dame du Schauenberg est l’un de ses chefs d’oeuvre.
En 1945-46, Joseph SAUR est dans sa trentaine féconde et créatrice.

Maître autel – ND de Schauenberg

La commande du maître-autel du célèbre lieu de pèlerinage va lui permettre de donner la pleine mesure d’un art appris à l’âge de l’adolescence.

Du Schauenberg à Colmar en passant par Saint-Jean Bosco à Mulhouse ou même Saint-Pierre et Miquelon, Joseph SAUR a laissé une multitude de réalisations : tympans d’églises, crucifix, crèches, monuments aux morts ou funéraires, art religieux ou profane. Le nombre d’oeuvres signées au long de sa vie d’artiste, seul d’abord, puis en association avec son neveu Léonard, en bois, pierre ou bronze, est proprement impressionnant.
Autour de Mulhouse, on peut citer : Mont des Oliviers à la chapelle du Burn à Brunstatt (1946), tympan de l’église paroissiale de Zillisheim (1952) et de la chapelle du collège de Zillisheim (1955), monument aux morts à Pulversheim (1954).

L’église Saint-Jean Bosco située dans le quartier du Drouot, peut s’enorgueillir de disposer en son sein des oeuvres de l’artiste tels un magnifique Chemin de croix, une oeuvre monumentale en terre cuite « Le Christ en gloire », une statue de la Vierge, une statue de Saint-Joseph et sa crèche paroissiale.

Cette dernière, composée de dix éléments en bois, est sans apprêts, tout en sobriété. Elle n’a rien à voir avec les moulages en plâtre très répandus. On aime y être devant pour réfléchir et pour prier. Elle invite à la contemplation, la Rencontre avec le Dieu qui s’est fait homme.

Evènements autour de l’exposition

  • Vernissage de l’exposition : Samedi 30 novembre 2024 à 17h30 – Eglise Sainte-Marie
  • Cette exposition accompagnera tout le temps de l’Avent et de Noël jusqu’au 2 février

Affiche de l’exposition

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