Date

01 Déc 2023
Expired!

Heure

20 h 30 min - 22 h 00 min

« Or, nous dites Marie » – Ens. Bradamante

« Or, nous dites Marie »
Concert de Noël baroque français

Vendredi 1er décembre 2023 à 20h30

avec

Florencia Menconi : Mezzosoprano
Amir Tiroshi : Baryton
Ensemble Bradamante
Rachel Heymans : Flûtes à bec et Hautbois baroque
Anne-Catherine Gosselé :Flûtes à bec
Leonor Palazzo : Violoncelle
Paule Van Den Driessche : Clavecin

 

L’ensemble Bradamante souhaite en cette année 2023 créer un programme autour de la musique et des chants de Noël baroques français, un champ d’investigation relativement peu interprété, la scène de Noël baroque étant surtout occupée par l’Oratorio de Noël de J.S. Bach et les concerti grossi de Corelli.

Pour ce programme, l’ensemble s’adjoint les chanteurs Florencia Menconi, mezzosoprane, et Amir Tiroshi, baryton. Le programme comporte des motets, des chants populaires et religieux ainsi que de la musique instrumentale de la fin du 17e et du début du 18e siècle.

Par choix de l’ensemble, afin de toucher encore une fois un public aussi large que possible, les pièces et leurs textes sont davantage centrés sur les réjouissances et sur la naissance d’un enfant, soit-il pour certains le Messie, pour d’autres non. Chaque auditeur, quelle que soient ses croyances, y trouvera son compte.

 

Notes de programme

Ce programme de musique française est dédié au temps de réjouissance et de réflexion qu’est la période de l’Avent, les quatre semaines précédant Noël. Sans présenter un programme de musique exclusivement religieuse, l’Ensemble Bradamante, accompagné pour l’occasion de la mezzosoprano Florencia Menconi et du baryton Amir Tiroshi, cherche tout d’abord à émouvoir son auditoire, mélangeant couleurs sonores et atmosphères en tirant avantage de son instrumentarium simple mais varié. En leitmotiv et titre de ce programme on retrouve la chanson de Noël traditionnelle arrangées de nombreuses fois « Or nous dites Marie », plaçant cette fois non pas le divin enfant au centre d’un concert de Noël mais la voix de Marie, son dernier mois de grossesse et les événements satellites à la naissance du Christ. De même, le motet de Campra « Caeli enarrant Gloriam Dei » exprime la réjouissance et la gloire que chacun peut trouver dans les détails du quotidien, les petits événements de la vie. Le Motet de Jean-Baptiste Morin célèbre la beauté des étoiles ornant bien sûr le ciel de la nativité mais aussi (et surtout !) celui de chaque nuit où chacun d’entre-nous daigne lever les yeux.

Sur une scène musicale où les oratorios et cantates de Noël allemands se taillent souvent la part du lion, les chanteurs et instrumentistes emmènent les auditeurs vers un monde sonore inhabituel et délicat, aux mélodies touchantes et ornements virtuoses. Le choix des compositeurs du programme illustre la variété des styles présents à la Cour de Louis XIV, mécène des arts et artistes, lui-même grand amateur de musique. Le mélange inédit que présente l’Ensemble Bradamante sert une dramaturgie musicale mettant en valeur les textes des pièces chantées et leur signification.

« Or nous dites Marie » se veut un concert pour tous, mélangeant réjouissance, réflexion, méditation, ambiances festive et recueillie afin de nourrir les significations que chacun veut et peut trouver dans les semaines précédant la nuit la plus longue de l’année et la fête de Noël, jetant un regard éclairé autant sur l’année écoulée que sur l’avenir.

Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)

Rien de tel que de commencer la biographie de Charpentier dans le cadre de ce concert de l’Avent par cette citation : « Je veux guérir, purifier, sanctifier les oreilles des hommes pour qu’ils puissent entendre le concert sacré des anges ! ». Musicien probablement formé en Italie, ayant traversé le 17e siècle français, ayant avec grande maîtrise touché et amélioré en les personnalisant tous les genres de l’époque, il n’hésite pas non plus à harmoniser de simples chants traditionnels de Noël, leur apportant également sa touche personnelle. Tour à tour maître de musique pour la noblesse et pour le clergé, ces différents contextes aiguilleront la variété autant profane que religieuse de sa production musicale.

Denis Macé (1600-1663)

Compositeur d’origine bourgeoise, il reste peu connu de nos jours. Bien que sa vie privée ait été relativement bien documentée, ses occupations de musicien demeurent encore aujourd’hui une supposition. Maître de musique (probablement de chant et de luth) du Chancelier Séguier, il atteint une certaine renommée, recommandé par ses confrères. Ses cantiques sont les pièces qui ont le plus marqué sa postérité : ils sont en effet composés sur des mélodies originales qui préfigurent déjà le récitatif à la française.

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

D’origine florentine, Lully a d’abord appris la musique puis fait partie de la Compagnie des violons de Mademoiselle (de Montpensier), dont celle-ci tirait la grande fierté de les savoir meilleurs que ceux du Roi. Louis XIV débauche alors Lully et l’engage dans la Grande bande des violons du Roi. Intrigant efficace, excellent compositeur et danseur, Lully devient rapidement compositeur de La Chambre du Roi et surintendant de la musique royale.En 1672, Lully rachète le privilège de la musique stipulant que toute exécution de pièce musicale doit obtenir son autorisation, sous peine d’une amende exorbitante. En 1681, il devient secrétaire du roi. Compositeur prolifique de ballets, de tragédies en musique, de comédies-ballets, d’oeuvres religieuses, il éclipse encore aujourd’hui des compositeurs emblématiques de son époque tels que Charpentier, Campra ou Clérambault. Il mourra en disgrâce, de gangrène, blessé par son bâton de direction dans l’exercice de ses fonctions.

Jean-François Dandrieu (1682-1738)

Enfant prodige, il joue déjà à 5 ans devant la noblesse et assied sa réputation de claviériste à la Cour de Louis XIV. S’en suit une vie professionnelle sans heurts dans laquelle il obtiendra de prestigieux postes d’organistes. Il est l’auteur des Principes de l’accompagnement du clavecin, ouvrage important pour la compréhension de la musique de son époque. Il finira sa carrière comme organiste de la Chapelle Royale.

Jacques Morel (1680/1700-1740)

Les sources manquent à propos de la vie et de l’oeuvre de Jacques Morel. Elève du violiste Marin Marais à qui il dédicaça l’une de ses oeuvres, il est encore aujourd’hui un inconnu du grand public. Sa chaconne pour flûte, viole, et continuo est la pièce qui contribue aujourd’hui à sa notoriété.

Jean-Baptiste Morin (1677-1745)

Tout d’abord enfant de choeur et par la suite chanteur professionnel, Morin est probablement exposé assez tôt à la musique italienne, nouveauté à l’époque. Très inspiré, il délaisse rapidement la composition de motets pour se consacrer à ce qui deviendra vite la cantate française. On considère Morin généralement pour son inventeur. Attaché en 1701 à la maison d’Orléans, où il côtoya André Campra, il fait partie de la musique ordinaire avant de devenir maître de chapelle de l’abbaye de Chelles, où l’abbesse, fille du régent Philippe II, recevait la meilleure société. Admirateur de Händel, il est l’un des pionniers des goûts réunis, mélangeant allègrement styles français et italiens. Il jouit après sa mort d’une grande notoriété posthume, ses pièces étant rééditées et réutilisées dans de nombreux pasticcios.

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)

On pourrait dire que la carrière d’Elisabeth commença à l’âge de 5 ans, lorsqu’elle se produisit pour la première fois devant le Roi Soleil. Issue d’une famille de facteurs de clavecin et de musiciens, elle épousa à son tour un musicien, qui lui permit de continuer à exercer ses talents dans ce domaine et de multiplier les contacts dans la société musicale française. Organiste, claveciniste, improvisatrice, virtuose, compositrice, elle montra un appétit et un intérêt sans fin pour les différents styles de son époque, les réunissant de la plus belle manière. Le Roi lui-même la complimenta sur son inventivité et son originalité.

André Campra (1660-1744)

Après de nombreux postes de maître de Musique dans de grandes cathédrales françaises dont Notre-Dame de Paris, Campra travaille à l’Opéra de Paris et en tant que formateur des musiciens et des pages à la Chapelle Royale, dont il est également l’un des compositeurs ordinaires. Son oeuvre couvre les domaines religieux et profanes. Il est notamment le véritable concepteur de l’opéra-ballet et il continue à rayonner après sa mort, ses oeuvres ayant encore été programmées durant plus de 20 ans. Sa notoriété lui permit de mener la vie professionnelle de son choix, changeant d’employeur au gré de ses envies, passant des motets aux opéras et de la tonsure à l’alcool et aux femmes. Il mourut discrètement et légua ses possessions à son serviteur et sa cuisinière

 

PROGRAMME 

Or nous dites Marie, M.A. Charpentier (1643-1704)

Jésus naissant dans une étable, D. Macé (1600-1663)

Joseph est bien marié, M.A. Charpentier

Symphonie, J.B. Lully (1632-1687)

Que le Ciel et la terre, D. Macé

A la venue de Noël, M.A. Charpentier

Gavotte, J.B. Lully

Chaconne, J. Morel (1680-1740), orchestration Ens. Bradamante

O splendidae Stellae, J.B. Morin (1677-1745)

Prélude, J.M. Hotteterre

Où s’en vont ces gays bergers, A. Pellegrin/M.A. Charpentier

Or nous dites Marie, J.F. Dandrieu (1682-1738)

Sonata in g minor, E. Jacquet de la Guerre (1665-1729)

Caeli enarrant Gloriam dei, A. Campra (1660-1744)

Or nous dites Marie (Trad., Gigault, Charpentier), arrangement Ens. Bradamante

Organisé par Ensemble BRADAMANTE  avec le soutien de la ville de Mulhouse, de la Collectivité européenne d’Alsace et du Crédit Mutuel Mulhouse Europe.

Entrée libre – Plateau

L'événement est terminé.

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