MOZART, l’enchanteur
MOZART, l’enchanteur
Airs et concerti pour flûte et orgue
par
l’ensemble LA TRAVESIA
Claudia REGGIO, flûte traversière
Aurore BAAL, orgue
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), enfant prodige décédé à 35 ans, est l’auteur de plus de 600 œuvres de divers genres, musique de chambre, symphonique et opéras. Dans ce concert, sa musique vocale de l’époque de la maturité sera mise en avant, en alternance avec des intermèdes instrumentaux. Des potpourris de l’époque et des transcriptions de ses opéras s’imposent. En effet, dès la fin du XVIII siècle, il était coutume de profiter des musiciens, lors de soirées dans les salons, pour entendre les airs des opéras en vogue.
La Flûte Enchantée est l’ultime opéra de Mozart, d’ailleurs elle fut créée seulement deux mois avant sa mort. Dans cet opéra, Mozart s’est accordé la plus grande liberté et n’hésite pas à mélanger les styles et les registres, notemment grâce aux deux couples: Tamino et Pamina, des nobles, de caractère sérieux et profond, sont opposés à Papageno et Papagena, des serviteurs, de caractère comique. Cet opéra est un merveilleux conte pour enfants et en même temps une ardente méditation sur l’existence humaine, avec l’opposition entre le bien et le mal, (représenté par Sarastro et la reine de la nuit), qui habite les personnages et les guide vers le chemins de la sagesse.
L’Andante en Do majeur op 315, composé en 1778, fut écrit probablement pour être intégré dans le concerto pour flûte et orchestre en sol majeur, K 313. Mozart a finalement composé un autre deuxième mouvement pour ce concert, mais cet andante, d’une beauté exceptionnelle, se joue habituellement comme pièce à part entière.
L’andante en Fa majeur K 616, originellement pour orgue mécanique, est composé en 1791, année de la mort de Mozart. C’est une période où les compositeurs étaient intéressés par les instruments et les horloges mécaniques. Haydn et Beethoven ont également composé des pièces pour cet insrument. Étant donné que cette pièce était écrite pour une mécanique et pas pour être interprétée par des humains, elle est très difficile techniquement. Mozart écrit durant la composition de cette eovure le 3 octobre 1790 à sa femme qu’il hait ce travail, il en est malheureux et que cela l’ennuie car cette horloge mécanique est petite avec peu de tuyaux et « qu’il aurait davantage de plaisir si cette chose sonnait comme un orgue, mais cette horloge possède de petits tuyaux très sonores et aigues qui sonnent enfantins ». Finalement, il a quand même écrit une belle œuvre en dépassant ces contraintes matérielles grâce à son génie.
Les Noces de Figaro, créé à Vienne en 1784, compte parmi les opéras les plus emblématiques du répertoire de Mozart. Brahms en parlait comme d’un « miracle » et la plainte de la Comtesse résonne encore aujourd’hui comme une des pages musicales les plus déchirantes. En reprenant la comédie de Beaumarchais qui fut à l’origine d’un scandale qui mit en émoi toute la société parisienne, Mozart s’assure la réussite. La pièce avait même été interdite par Joseph II en 1785 au Théâtre de Vienne. Devait-elle trop exposer sur le devant de la scène les contradictions d’un régime déjà vacillant, prêt à sombrer avec la Révolution française ?
Vous entendrez dans ce programme un pot-pourri composé par l’allemand Küffner. Joseph Küffner (1776-1856) est un compositeur allemand qui a beaucoup contribué au répertoire de la guitare classique et de la musique de chambre de l’époque. Dans son potpourri il revisite les thèmes principaux de cet opéra : Non so piu cosa son, cosa faccio ; la chorale Giovani lette fiori ; les airs de la comtesse Porgi amor et Dove sono; l’air de Figaro : Se vuol signor; le célèbre air de Cherubino : Voi che sapete, le duo de Figaro et Susana, Se a caso Madama, la notte ti chiama ; le choeur de femmes : Ricevete, o padroncina sans oublier le célèbre Non piu andrai farfallone amoroso.
Les potpourris, transcriptions et fantaisies se jouaient dans les salons les plus prestigieux, ainsi donc éclot à l’aube du romantisme un magnifique répertoire instrumental, inspiré de la musique d’opéra.
PROGRAMME
Airs extraits de La Flûte Enchantée,
(Transcription : Alain DANIEL)
- Der Vogelfänger bin ich da (Papageno)
- Dies Bildnis ist bezaunbernd schön (Tamino)
- Alles fühlt der Liebe Freuden (Monostatos)
- Ach, ich fühl’s (Pamina)
- Der Hölle Reche kocht in meinem Herzen (La reine de la nuit)
Andante en Do majeur KV 315, originel pour flûte et orchestre.
Andante en fa majeur K 616, originel pour orgue mécanique.
Joseph Küffner (1776-1856)
- Potpourri op 304, sur des motifs de l’opéra Les noces de Figaro (de WA.Mozart),
Organisé par Latin’art avec le soutien de la ville de Mulhouse, de la Collectivité européenne d’Alsace et du Crédit Mutuel Mulhouse Europe
Entrée : 12€ – gratuit pour les moins de 18 ans
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Caisse du soir
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