
MENDELSSOHN, dans l’ombre de Jean-Sébastien BACH
Sainte Marie – Eglise Centre Ville est heureuse de vous inviter au prochain concert de sa saison de musique ancienne
Dimanche 29 juin 2025- 17h
« Mendelssohn, à l’ombre de Jean-Sébastien Bach«
Récital violon et pianoforte
avec
Elsa LADISLAS-SCHWEIGER, violon
Matthieu SCHWEIGER, pianoforte
PRESENTATION
Sarah Levy (1761-1854) était une salonnière et claviériste qui accueillait fréquemment des réunions d’intellectuels à Berlin, où la musique jouait un rôle central. Elle avait étudié le clavecin avec le fils aîné de Johann Sebastian Bach, Wilhem Fridemann, et commandé des œuvres à son autre fils Carl Philip Emmanuel. Arrière tante de Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847), son lien avec la famille Bach s’avérera vital pour son petit-neveu : c’est elle qui donnera, par exemple, une partition de la Matthäus-Passion à son cher Felix, alors âgé de 15 ans.
L’influence de la musique de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) jouera tout le long de la vie de
Mendelssohn un rôle primordial. Après la mort du Cantor de Leipzig, ses œuvres ne furent pratiquement plus jouées. Elles étaient perçues comme difficiles par le public et les musiciens, et ne correspondaient plus au goût musical de l’époque qui exigeait un « style sensible ». Si Mozart, Haydn, Beethoven ou encore Chopin étaient des familiers du Wohltemperierte Clavier, Mendelssohn n’a pas ménagé ses efforts pour faire connaître au public la musique de Jean-Sébastien Bach.
Mais lorsque les musiciens du XIXe siècle interprètent de la musique baroque, ils ne s’intéressent guère aux normes de pratique de l’interprétation de la période baroque et utilisent plutôt les moyens expressifs des instruments de leur époque. C’est ainsi, par exemple, que Mendelssohn adapte librement la Chaconne en ré m pour violon seul de Bach (BWV 1004) en y ajoutant un accompagnement au pianoforte afin de rendre l’œuvre plus accessible au public ; ou réécrit les parties de trompettes baroques de la Troisième suite orchestrale de Bach (BWV 1068), pour un concert à Leipzig, pour trompettes et clarinettes.
Et lorsque Mendelssohn interprète le 29 février 1840 la Fantaisie chromatique et Fugue (BWV 903), sa facilité à démêler les complexités contrapuntiques de l’œuvre fait même croire au public que c’est lui qui a composé l’œuvre. Cette proximité avec Bach restera un élément essentiel dans l’œuvre de Mendelssohn tout au long de sa carrière.
Elsa et Matthieu Schweiger, instrumentistes spécialisés et passionnés par l’interprétation sur instruments historiques, en couple à la vie comme sur la scène, proposent avec ce récital un voyage dans l’œuvre de Mendelssohn où plane l’ombre de Jean-Sébastien Bach. Un pianoforte français (Rousselot, vers 1835) de l’époque du compositeur sera notamment utilisé pour ce concert.
LES MUSICIENS
Elsa LADISLAS-SCHWEIGER, violon
Elsa LADISLAS-SCHWEIGER débute le violon au conservatoire de Manosque, puis d’Aix en Provence et poursuit au Conservatoire national de Région de Lyon.
En 1995, elle entre dans la classe de Boris Garlitsky, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dont elle est sort diplômée en 1999 pour le violon et la musique de chambre et en 2001 avec son Certificat d’Aptitude à l’enseignement artistique.
Elle participe à de nombreux concerts et tournées dans les plus belles salles d’Europe (Concertgebouw d’Amsterdam, Philharmonie de Berlin, Prom’s de Londres) avec l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg, le Gustav Malher Jugendorchester et l’académie Musica Ferrara, sous la direction de chefs comme Joseph Silverstein, Emmanuel Krivine, Pierre Boulez, David Robertson, Marc Albrecht, François-Xavier Roth, Evelino Pido, Kent Nagano.
L’enseignement est un aussi un pan essentiel de son activité : elle enseigne le violon depuis 2002 au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Musique, Danse et Théâtre de Mulhouse.
Matthieu SCHWEIGER, pianoforte
C’est au CNSM de Lyon que la première découverte avec les pianofortes fera naître une passion et une curiosité intarissables, qui ont depuis amené Matthieu Schweiger à acquérir de nombreux instruments d’époque qui lui paraissent les plus proches de sa sensibilité musicale.
Formé avec Eric Heidsieck, Frank Krawczyk et Ruben Lifschitz, Matthieu Schweiger a de plus toujours accordé une place très importante à la musique de chambre et au lied : ainsi, il a suivi une cycle de perfectionnement de musique de chambre et s’est vu accorder une bourse du Mécénat Musical Société Générale pour pouvoir travailler auprès de Peter Feuchtwanger et Roger Vignoles à Londres.
Parallèlement à son poste de professeur de piano et de pianoforte au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Musique, Danse et Théâtre de Mulhouse qu’il occupe depuis 2006, il consacre une grande partie de son temps à l’étude de la facture instrumentale, à la recherche autour du contexte historique et culturel, en lien avec les instruments de l’époque pour lesquels les œuvres ont été écrites.
Il collabore avec différents facteurs d’instruments de claviers anciens et notamment le facteur et restaurateur Olivier Fadini, dans le cadre d’un travail de recherche important sur les pianos Pleyel de l’époque de Chopin et partage régulièrement, lors de master classes, leurs découvertes riches en enseignement pour les élèves et étudiants (2016, CRR de Paris, 2018 dans le cadre de « La semaine du Piano », « Rencontres autour de deux pianos Pleyel de l’époque de Chopin », au CRR de Strasbourg avec deux instruments de sa collection., 2021 CRD de Mulhouse).
Il est aussi Faculty member de l’European Fortepiano Museum/Academy située dans la région de Bâle et dirigée par le facteur et restaurateur Pooya Radbon.
Depuis 2015, il est le pianiste de l’ensemble Double Face (https://ensemble- double- face.fr/), avec lequel il se produit régulièrement avec ses divers instruments, selon le répertoire. Il joue ainsi en duo (guitare romantique-pianoforte) avec le guitariste Rémi Cassaigne violoncellepianoforte) avec le violoncelliste Kevin Bourdat et accompagne les sopranos Anaïs Yvoz, Stéphanie Révidat et Véronique Bourin ainsi que la cornettiste Marie Garnier. Il a enregistré avec cet ensemble deux disques (« An die Musik », autour de musiques jouée à Vienne vers 1830 et « Les deux Franz » autour de musique de Franz Lachner et Franz Schubert).
Il a travaillé aussi en étroite collaboration avec la soprano française Catherine Dubosc pour qui il a effectué des transcriptions d’airs de concert de Mozart pour voix avec accompagnement de violon, violoncelle et pianoforte créées en août 2018 et février 2019 et le violoncelliste Florent Audibert avec qui il a donné en 2020 plusieurs fois l’intégrale des Sonates pour violoncelle et pianoforte de Beethoven sur deux instruments historiques et crée en 2024 un programme « Chopin et Franchomme, l’histoire d’une amitié » autour d’un piano Pleyel de 1844.
Il s’est produit également en récital en juin 2019 au « XII Festival de Mùsica Clàssica Pianino 2019 » de Majorque (E) sur un piano Pleyel de l’époque du compositeur dans un programme autour des 24 Préludes op.28 de Chopin pour la présentation officielle de l’ouvrage éponyme du musicologue suisse Jean-Jacques Eigeldinger.
Il a été également invité en décembre 2019 par le restaurateur Alexei Stawicki pour l’inauguration du Musée d’Instruments à Claviers Anciens de Rybinsk (Russie).
Elsa et Matthieu SCHWEIGER forment un duo à la vie comme au concert et se plaisent à explorer ensemble un large répertoire du 18ème au 21ème siècle, avec le souci permanent d’une adéquation la plus authentique possible de leurs instruments avec la musique interprétée. Ils ont notamment donné en 2019 et 2020, l’intégrale des sonates pour violon et pianoforte de Beethoven sur instruments historiques dans le cadre des festivités du 250ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven. Ils sont également les organisateurs des « Schubertiades de Fonrupt » qui se déroulent chaque été dans une ferme vosgienne du Bas-Rhin autour d’instruments anciens.
Organisé avec le soutien de la ville de Mulhouse et du Crédit Mutuel Mulhouse Europe.
Entrée libre – Plateau
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